Alitalia en phase de redécollage
Ces deux syndicats, la SDL et l'Avia, représentent environ 80% des hôtesses et des stewards de la compagnie. "Nous avons signé l'accord mais il n'y a rien à fêter (...) c'est un moment douloureux", a déclaré le responsable de l'Avia, Antonio Di Vietri, cité par les agences italiennes. "C'est un acte de responsabilité mais il n'y a pas de quoi exulter: un collègue sur trois est licencié et des centaines seront obligés de déménager pour garder leur travail", a-t-il ajouté.
Alitalia est en passe d'être sauvée de la faillite, tous les syndicats de la compagnie ayant désormais donné leur accord à sa reprise par une alliance de grands patrons italiens, regroupés au sein de la Compagnie aérienne italienne (Cai). Le plan de ce consortium d'investisseurs italiens prévoit de supprimer plus de 3.000 emplois (dont 1.500 pour les hôtesses et stewards) et de ne conserver que les actifs rentables de la compagnie nationale italienne.
La CAI a fait savoir que sa priorité serait maintenant de rechercher un partenaire étranger minoritaire pour renforcer sa compétitivité à long terme. Air France-KLM comme la Lufthansa ont exprimé leur intérêt à s'associer à une compagnie italienne restructurée.
Mais le président du Conseil Silvio Berlusconi, qui s'était opposé en avril au projet de rachat d'Alitalia par Air France présenté par le gouvernement de centre gauche, souligne que tout partenaire éventuel devra rester minoritaire.
La CAI espère relancer la compagnie dans un délai d'un mois environ. Il lui faut encore valoriser les actifs d'Alitalia qu'elle compte mettre en vente, racheter la petite compagnie intérieure italienne Air One qu'elle entend fusionner avec Alitalia, et défendre son plan auprès de Bruxelles.
Caroline Caldier avec agences
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