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Alstom : General Electric va améliorer son offre

Le rachat de la branche énergie d’Alstom entre dans sa dernière phase. Une course contre la montre marquée par une montée des enchères. Qui du duo germano-nippon ou du candidat américain va l’emporter ? General Electric devrait présenter une offre améliorée jeudi, deux jours après la nouvelle proposition de Siemens/Mitsubishi.
Article rédigé par Evelyne Chatelais
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (A son tour, General Electric va revoir son offre © Maxppp)

Le tour de piste des patrons de Siemens et de Mitsubishi à Paris mardi a été remarqué. Ils ont rencontré les syndicats d’Alstom, vu François Hollande à l’Elysée et présenté leur projet aux députés de la commission des Affaires économiques. Initialement, leur concurrent à la reprise partielle du groupe français n’avait pas l’intention de surenchérir. General Electric semble avoir changé d’avis et, à son tour, le candidat américain devrait faire jeudi de nouvelles propositions. 

General Electric acculé à faire une nouvelle offre

Le patron de General Electric, Jeff Immelt devrait être de retour à Paris, jeudi et vendredi, pour présenter une offre de reprise revue et corrigée sur Alstom. Sa proposition devrait être améliorée en fonction des dernières propositions de son concurrent, le duo Siemens/Mitsubishi.

François Hollande et son Premier ministre ont beau réaffirmer leur position de neutralité dans ce dossier, il n’empêche qu’à deux reprises ces dernières semaines, l’Elysée a renvoyé les candidats à leurs chères études, en laissant entendre que l’une et l’autre des offres étaient intéressantes mais perfectibles.

L'oeil de l'Elysée et l'oreille de Matignon

Mardi, l’alliance germano-nippone a semblé prendre l’avantage, en avançant des arguments susceptibles de plaire au ministre de l’Economie, Arnaud Montebourg. Les nouvelles propositions prévoient des co-entreprises, dans lesquelles Alstom resterait majoritaire. La branche des turbines à vapeur pour les centrales nucléaires est concernée. Une solution de nature à calmer les inquiétudes sur le contrôle des activités sensibles du nucléaire. L’Etat a d’ailleurs été sollicité par le tandem Siemens/Mitsubishi pour prendre 10% du capital d’Alstom.

General Electric a donc tout intérêt, malgré ses réticences, à revenir sur le terrain des propositions, d’autant que le temps presse. Le conseil d’administration d’Alstom devrait intervenir le lundi 23 juin, au plus tard. Il est possible que d’ici là, le gouvernement fasse connaître sa  préférence… 

 

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