ArcelorMittal va fermer dès le 3 octobre pour une durée indéterminée le 2e haut-fourneau de son site de Florange, le P6
Pour les quelque 1.000 sidérurgistes (500, selon la direction), certains seront mis au chômage partiels, d'autres répartis dans d'autres unités.
La députée PS Aurélie Filippetti a écrit au ministre de l'Economie pour qu'il demande aux dirigeants d'ArcelorMittal "des contreparties industrielles" notamment sur la maintenance du site de Florange.
Début septembre, ArcelorMittal avait annoncé un recours au chômage partiel au 4e trimestre à Florange et avait demandé à 600 des 3.000 salariés du site de prendre des jours de RTT en septembre. La fermeture du dernier haut-fourneau du groupe encore en activité en Lorraine a été justifiée en CCE à Paris. Selon la direction du groupe, elle est due à une baisse des commandes résultant de la sécheresse printanière, qui a réduit la demande de boîtes de conserves et d'emballages pour boissons des producteurs de fruits et légumes, a indiqué jeudi Jean-Marc Vecrin, un délégué CFDT.
Cette fermeture survient après qu'ArcelorMittal a annoncé récemment le maintien de l'arrêt "au moins jusqu'à la fin de l'année" du premier haut-fourneau, le P3, de l'usine mosellane. Jusqu'à récemment, les deux hauts-fourneaux de Florange étaient les derniers du groupe encore en activité en Lorraine.
La députée socialiste de Moselle, Aurélie Filippetti, a appelé Nicolas Sarkozy et le gouvernement à agir fermement contre "la politique spéculative" d'ArcelorMittal. "Le site sidérurgiste mosellan devient une fois de plus la variable d'ajustement du groupe dès que la conjoncture économique se ralentit", a dénoncé la députée en appelant les Mosellans à la "mobilisation".
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