Un collectif de livreurs appelle au boycott de Deliveroo pour la Saint-Valentin
Le boycott vise à réclamer des "réponses concrètes sur la tarification, les distances des courses et la mise en place d'instances de dialogue", a précisé le porte-parole du Clap (collectif de livreurs autonomes parisiens).
Le Clap (collectif de livreurs autonomes parisiens) appelle au boycott de la plateforme de livraison de repas Deliveroo à partir de vendredi, jour de la Saint-Valentin et donc de forte demande, "jusqu'à ce que nous obtenions des réponses concrètes à nos revendications", selon une conférence de presse, mercredi 12 février.
Le Clap, un collectif créé fin 2017 en réponse à la précarisation croissante des travailleurs des grandes plateformes de livraisons de repas, a également annoncé sa transformation en syndicat, dans le but d'assurer la représentation des livreurs à travers un processus électoral. Le boycott vise à réclamer des "réponses concrètes sur la tarification, les distances des courses et la mise en place d'instances de dialogue", a précisé son porte-parole Jérôme Pimot.
Selon lui, cet appel "national" est relayé par des collectifs à Marseille et Bordeaux. A Paris, le Clap a l'intention de bloquer les cuisines de Deliveroo à Saint-Ouen vendredi.
Requalification des contrats en salariat
De son coté, Deliveroo a mis en place un "forum des livreurs" constitué de représentants élus, selon la plateforme. Le Clap conteste la représentativité de ce forum, "dont nous n'avons jamais réussi à obtenir les modalités, le nombre d'électeurs ou quoi que ce soit".
Le collectif défend la mise en oeuvre de véritables instances de dialogue, un tarif "décent" qui comprenne "une prise en charge minimum de 5 euros, une couverture sociale et la prise en compte des frais assumés par les livreurs, soit 25 à 30 euros de l'heure".
Il soutient aussi les actions des livreurs qui réclament la requalification de leur contrat en salariat et a présenté comme "une victoire" la condamnation jeudi dernier de Deliveroo pour travail dissimulé par un juge départiteur des Prud'hommes, une première en France. Ce livreur à vélo ayant travaillé six mois pour Deliveroo à partir de 2015 demandait la requalification de son contrat de prestation de service en contrat de travail.
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