Autoroutes : retour sur le processus de privatisation
Les tarifs des autoroutes afficheront une hausse de près de 2% dès vendredi 1er février. En confiant la gestion des autoroutes aux entreprises privées, l'État a perdu le pouvoir de fixer le prix des péages.
L'État n'a pas pu éviter la hausse des péages prévue pour le vendredi 1er février. Dans les années 1980, la France construit ses autoroutes, mais face au coût de leur entretien, une question émerge : faut-il les confier à des sociétés privées ? En 2004, le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin s'oppose à la privatisation des autoroutes. Mais pour désendetter l'État, quelques années plus tard, Dominique de Villepin engage cette privatisation.
Une privatisation mal négociée ?
La Cour de comptes et plusieurs experts ont conclu que cette opération avait été mal négociée, au détriment de l'État. "Il est possible que la négociation sur les prix ait été mal faite", indique l'économiste des transports, Marc Ivaldi. En 2015, la ministre de l'Écologie Ségolène Royal gèle les prix des péages, mais les sociétés d'autoroutes obtiendront un rattrapage des tarifs. Ces dernières assurent que les hausses de prix du 1er février serviront à financer de lourds investissements pour entretenir les routes.
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