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Carlos Ghosn résident fiscal néerlandais : "Les Pays-Bas sont un des pires paradis fiscaux de l'Union européenne"

L'eurodéputé belge Philippe Lamberts a réagi sur franceinfo aux révélations du journal "Libération" qui affirme que Carlos Ghosn n'est plus résident fiscal en France depuis 2012.

Article rédigé par franceinfo - Édité par Thomas Pontillon
Radio France
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L'eurodéputé Philippe Lamberts, en novembre 2017.  (JEAN-MARC QUINET / MAXPPP)

"La ficelle est évidemment très grosse. Les Pays-Bas sont connus pour être un des pires paradis fiscaux de l'Union européenne" dénonce jeudi 10 janvier sur franceinfo Philippe Lamberts, eurodéputé belge, coprésident du groupe Verts-Alliance libre européenne et spécialiste des questions financières. C'est aussi "une blanchisserie d'argent considérable, il suffit de regarder les flux entrants et sortants du pays, ils sont considérables" estime-t-il. Le journal Libération a révélé jeudi que le PDG de Renault Carlos Ghosn, détenu au Japon depuis novembre, n'est plus résident fiscal en France depuis 2012 mais domicilié fiscalement aux Pays-Bas.

Le problème est emblématique de la concurrence fiscale entre pays de l'Union estime l'eurodéputé : "Le fait premier, c'est l'établissement de la résidence fiscale de l'alliance Renault-Nissan aux Pays-Bas, comme Airbus, comme tant d'autres sociétés européennes qui jouissent du dumping fiscal néerlandais. C'est le cas aussi de nombreuses multinationales en Europe et c'est ce qui permet ensuite à Carlos Ghosn de justifier sa présence aux Pays-Bas, c'est là que la société qu'il préside tient ses conseils d'administration".

Tout cela est peut-être légal, mais comment voulez-vous, en ce moment où de plus en plus de nos concitoyens sont pressés comme des citrons, que ce soit encore audible pour l'homme ou la femme de la rue

Philippe Lamberts

à franceinfo

"En coopérant en matière fiscale, les États membres auraient tout à gagner collectivement, puisque cette concurrence fiscale a pour seuls bénéficiaires ceux qui devraient être de gros contribuables" analyse l'eurodéputé. "Mais chaque État se dit que, dans cette concurrence, il tire mieux son épingle du jeu".

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