Liban : Carlos Ghosn convoqué jeudi par le parquet libanais
Il sera soumis à un interrogatoire au sujet de la notice rouge, communiquée à Interpol par le Japon, où l'homme d'affaires est visé par des accusations de malversations financières.
Le parquet libanais a convoqué jeudi 9 janvier Carlos Ghosn, après une demande d'arrestation d'Interpol et une requête déposée par des avocats concernant une visite en Israël de l'ancien PDG de Renault-Nissan, a rapporté mercredi l'agence de presse officielle libanaise.
Il a été convoqué pour un "interrogatoire qui se tiendra jeudi (...) afin d'écouter son témoignage au sujet de la notice rouge" communiquée à Interpol par le Japon, où l'homme d'affaires, en fuite, est visé par des accusations de malversations financières, selon l'Agence nationale d'information (ANI).
Le Liban, qui a indiqué ne pas avoir d'accord d'extradition avec le Japon, avait annoncé la semaine dernière avoir reçu une demande d'arrestation d'Interpol. Carlos Ghosn donnera également son "témoignage" concernant un rapport soumis à la justice libanaise par des avocats libanais, "sur son entrée en pays ennemi et sa rencontre avec un certain nombre de dirigeants israéliens", souligne l'agence ANI.
Une visite en Israël peu appréciée au Liban
Alors qu'il était encore président de Renault-Nissan, Carlos Ghosn s'était rendu en Israël en 2008 dans le cadre d'un partenariat pour le lancement d'une voiture électrique. Pays voisins, le Liban et Israël sont techniquement en état de guerre, et Beyrouth interdit à ses ressortissants de se rendre en Israël ou d'avoir des contacts dans l'Etat hébreu.
Interpellé mercredi sur cette question lors d'une conférence de presse à Beyrouth, Carlos Ghosn s'est "excusé" auprès des Libanais pour cette visite. "J'y suis allé en tant que directeur général de Renault", a-t-il précisé. "J'y suis allé en tant que Français, en raison d'un contrat entre Renault et une compagnie israélienne".
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