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Sochaux : l'usine Stellantis, confrontée à une pénurie de composants, cessera son activité jusqu'au 14 avril

Quasiment tous les salariés seront au chômage partiel au moins jusqu'au 14 avril, en raison d'une pénurie de boîtes de vitesses.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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L'usine Stellantis de Sochaux, le 25 novembre 2022. (SEBASTIEN BOZON / AFP)

À partir de mercredi, l'usine Stellantis de Sochaux cessera son activité au moins jusqu'au 14 avril, en raison d'une pénurie de boîtes de vitesses, rapporte France Bleu Belfort Montbéliard mardi 4 avril. Presque tous les salariés seront au chômage partiel durant cette période d'arrêt.

Si la situation dure plus de 12 jours, les salariés ne seront plus rémunérés qu'à hauteur de 84 % de leurs revenus. Un scénario craint par la CGT qui exige que chaque salarié soit payé à 100%. Jérôme Boussard, secrétaire général du syndicat pour l'usine de Sochaux, estime que la direction est entièrement responsable de la situation.

"Les salariés se retrouvent le bec dans l'eau"

Il dénonce "la politique de flux tendu" mise en place par Carlos Tavares, le directeur général de Stellantis. "À force de dire, 'il me faut des pièces mais il ne me les faut pas en stock parce que je paie des impôts sur les stocks', les salariés se retrouvent le bec dans l'eau", fustige Jérôme Boussard. Selon lui, il faut réduire les cadences de travail et de production, pour soulager les employés, et "s'assurer du travail tous les jours".

Du côté de Force ouvrière, on considère que le problème est lié à la délocalisation et l'emploi de prestataires étrangers pour fabriquer des pièces. "Relocaliser sur le territoire français devient plus qu'urgent", alerte Thierry Giroux, délégué FO chez Stellantis.

"Ce n'est pas la faute des salariés mais ce sont eux qui en subissent les conséquences en termes de désorganisation de leur vie familiale."

Thierry Giroux

à France Bleu Belfort Montbéliard

La CGT dénonce également le fait que, pour les intérimaires, les deux premiers jours de chômage partiel ne seront pas payés. "Une perte sèche inacceptable", selon l'organisation syndicale qui exige que l'intégralité de leur salaire soit versée. La direction, n'a pas souhaité s'exprimer sur l'arrêt de l'activité dans l'usine.

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