"Gilets jaunes" : il faut "saisir la main" de la CFDT, selon François de Rugy
Sur le plateau des "4 Vérités" de France 2, jeudi 22 novembre, François de Rugy, ministre de la Transition écologique, a défendu la politique du gouvernement face à la grogne des "gilets jaunes" et assuré qu'il fallait "saisir la main" de la CFDT pour trouver une solution face au mouvement
Le gouvernement va-t-il céder à la grogne des "gilets jaunes" ? Dans un entretien au Figaro, François Bayrou, le maire de Pau et président du MoDem, a indiqué qu'"une nouvelle étape d'augmentation des taxes sur les carburants est prévue au mois de janvier : cela mérite que nous y réfléchissions". Une idée que François de Rugy ne partage pas vraiment. "Vous savez, le propre des hommes d'État, c'est de prendre des décisions réfléchies et la décision sur la taxe carbone, sur la fiscalité écologique, a été mûrement réfléchie. C'est une décision qui a d'ailleurs été partagée par plusieurs gouvernements, par plusieurs présidents de la République, ainsi que lorsque l'on a parlé du dérèglement climatique", explique le ministre de la Transition écologique sur le plateau des "4 Vérités", jeudi 22 novembre, afin de justifier la politique du gouvernement. François de Rugy assure "qu'il faut savoir faire preuve de cohérence et de constance dans le temps sinon nous n'aurons aucun résultat en matière de climat" et affirme que ce qu'il faut "c'est agir".
Il faut "saisir la main" de la CFDT
Sur la colère exprimée par le mouvement des "gilets jaunes", le ministre indique que "la France ne se résume pas aux gilets jaunes", mais qu'il "entend ce que disent des personnes qui disent que c'est plus difficile pour eux parce qu'ils habitent à tel endroit, ou bien parce qu'ils ont tel budget", tout en relevant certaines "dérives graves dans le mouvement ces derniers jours [...], avec des gens qui ont forcé d'autres automobilistes à porter un gilet jaune ou qui ont tenu des propos racistes ou homophobes ou qui ont cassé le péage de Virsac en Gironde, cela n'a plus rien à voir avec une revendication sur les prix du carburant".
Le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger a tendu la main vers le gouvernement pour organiser des états généraux de la transition énergétique, ce à quoi le Premier ministre Édouard Philippe avait répondu sur France 2 dimanche en déclarant : "Je ne crois pas que les "gilets jaunes" veulent une grande conférence avec les organisations politiques et syndicales." "Je crois qu'il faut la saisir, cette main tendue", assure François de Rugy. "Nous allons réfléchir, travailler ensemble", indique le ministre qui détaille son idée : "Ce que nous voulons faire, c'est peut-être des discussions, des débats sur le terrain où toutes ces préoccupations pourront s'exprimer".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.