"DieselGate" : l'ex-patron d'Audi jugé pour "fraude" en Allemagne
Rupert Stadler, qui a dirigé Audi pendant onze ans, avait été en juin 2018 le premier dirigeant du secteur automobile placé en détention provisoire dans cette enquête.
L'ancien patron et trois cadres d'Audi ont été renvoyés devant la justice allemande pour "fraude" dans le scandale des moteurs diesel truqués, ouvrant la voie au premier procès pénal de cette affaire en Allemagne, a annoncé mercredi 31 juillet le parquet de Munich.
Rupert Stadler, qui a dirigé Audi pendant onze ans, avait été en juin 2018 le premier dirigeant du secteur automobile placé en détention provisoire dans cette enquête tentaculaire engagée à l'automne 2015, avant d'être remis en liberté en octobre dernier.
Il devra répondre de "fraude", "émission de faux certificats" et "publicité mensongère" devant le tribunal correctionnel de Munich, face à des magistrats spécialisés dans les infractions économiques, a précisé le parquet, sans qu'une date d'audience ne soit encore fixée.
Un logiciel pour déjouer les tests antipollution
La justice lui reproche d'avoir continué à écouler quelque 434 000 voitures diesel de marques Audi et Volkswagen équipées de logiciels truquant leurs émissions de dioxyde d'azote, alors qu'il avait déjà connaissance de cette manipulation destinée à déjouer les tests antipollution.
Le "DieselGate" avait éclaté en septembre 2015 chez Volkswagen, maison-mère d'Audi et de Porsche. L'agence américaine de l'environnement avait accusé le premier constructeur mondial d'avoir équipé 11 millions de ses voitures diesel d'un logiciel dissimulant des émissions dépassant parfois jusqu'à 40 fois les normes autorisées.
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