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Pénurie de carburant : décryptage d'un dossier inflammable pour le gouvernement

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Pénurie de carburant : décryptage d'un dossier inflammable pour le gouvernement
Pénurie de carburant : décryptage d'un dossier inflammable pour le gouvernement Pénurie de carburant : décryptage d'un dossier inflammable pour le gouvernement
Article rédigé par France 2 - J. Nény, France 3 Occitanie, J. Dumarché, S. Ripaud
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La pénurie de carburant est un sujet historiquement à risque pour les gouvernements, l'opinion pouvant rapidement se cristalliser. Du côté des Français comme de l'exécutif, l'heure est à la crispation, vendredi 7 octobre.

Des stations-service en manque de carburant, et des files d'attente interminables et une colère qui gronde. Ces images, aucun gouvernement ne souhaite les voir. Vendredi 7 octobre, l'exécutif souhaite à tout prix éviter la panique, et craint le début d'un mouvement d'ampleur. Près des raffineries, la situation est explosive. "Ça sent pas bon. C'est très mauvais, ça grippe tout", commente un ministre. Les deux têtes de l'exécutif ont tenté d'éteindre l'incendie, appelant à la responsabilité. En coulisses, un ministre assure surveiller la situation "comme du lait sur le feu", même s'il insiste : "pas la peine d'ajouter de l'énervement à l'inquiétude".

"Qu'est-ce qu'ils foutent, les ministres en charge ?"

Pour calmer le jeu, le gouvernement compte sur ses réserves stratégiques de carburant, réquisitionnées dans la semaine. Selon l'opposition, il s'est toutefois réveillé trop tard. "Le gouvernement aurait dû le faire il y a une semaine !", s'agace ainsi un ténor LR. "Aucun capteur sur le terrain", fustige un autre poids lourd de l'opposition. "On n'a pas pris la mesure. Les gens pètent un câble. Ça met le pays à cran", regrette de son côté un ministre, hors caméra.

Le gouvernement semble lui aussi sous tension. "Qu'est-ce qu'ils foutent, les ministres en charge ? Ils auraient déjà dû faire le tour des stations-service du Nord, à portée de baffes, pour rassurer", a tempêté un conseiller ministériel. L'exécutif espère un retour à la normale d'ici trois à quatre jours.

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