Renault visé par une information judiciaire après des soupçons de trucage sur ses moteurs diesel
Après l'affaire Volkswagen, la Direction générale de la répression des fraudes avait découvert que les émissions polluantes de certains véhicules de la marque au losange dépassaient celles constatées lors de tests.
Trois juges d'instruction vont enquêter sur les dispositifs utilisés par le constructeur Renault pour contrôler les émissions polluantes de ses voitures diesel, a indiqué le parquet de Paris, vendredi 13 janvier. Le parquet a ordonné l'ouverture de cette information judiciaire pour "tromperie sur les qualités substantielles et les contrôles effectués avec cette circonstance que les faits ont eu pour conséquence de rendre la marchandise dangereuse pour la santé de l'homme ou de l'animal". L'annonce a fait chuter l'action de Renault de 4%.
Après l'affaire Volkswagen, à l'automne 2015, le gouvernement avait confié une enquête à la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes. Le but était de faire la lumière sur les émissions en conditions réelles de conduite de toutes les marques commercialisées en France. Plusieurs véhicules Renault avaient été particulièrement montrés du doigt pour leurs dépassements d'oxydes d'azote lors des tests.
Renault se défend
Réagissant à l'annonce du parquet de Paris, Renault a affirmé, vendredi, "respecter la législation française et européenne". Selon le constructeur, ses véhicules "sont conformes aux normes en vigueur" et "ne sont pas équipés de logiciels de fraude aux dispositifs de dépollution".
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