Carburants : Christophe Béchu demande aux représentants de la filière de "faire un effort qui soit le plus long et le plus adapté possible"
Comment limiter le poids toujours plus imposant du prix des carburants à la pompe pour les Français ? "On demande" aux représentants de la filière carburants dont les raffineurs "de faire un effort qui soit le plus long et le plus adapté possible", affirme Christophe Béchu.
Le ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, était l'invité du 8h30 franceinfo, mardi 26 septembre, juste avant le rendez-vous entre Élisabeth Borne et les représentants de la filière à Matignon ce mardi, pour évoquer des ventes "à prix coûtant" et tenter d'alléger la facture des Français à la pompe.
Christophe Béchu se montre confiant, alors que les distributeurs ont déjà refusé de vendre à perte le carburant, ce qui a mené à l'abandon de la mesure. "J'ai aucun doute sur le fait qu'ils ne seront pas dans cette posture [de refus]", assure-t-il, ni "sur le fait qu'ils souhaitent, comme nous [l'exécutif], faire en sorte de limiter l'inflation sur les Français".
Pressé par les oppositions d'agir davantage face à l'inflation, Emmanuel Macron a demandé dimanche 24 septembre aux distributeurs de vendre le carburant "à prix coûtant" et non plus à perte comme l'exécutif l'avait souhaité en vain, tout en annonçant le retour d'une indemnité "limitée" pour les "travailleurs". "Ce que le président de la République a exprimé, ce que la Première ministre va dire à tout le monde, c'est 'tout le monde doit faire un effort, et vous ne pouvez pas seulement vous contenter d'aller commenter des choses ou d'expliquer que ce serait de la faute du gouvernement'. Ce n'est pas vrai", s'est-il agacé.
"Pas de tabou"
Quant à une éventuelle taxation des marges des raffineurs, "il n'y a pas de tabou". "Il ne vous a pas échappé qu'on a précisément été chercher les surprofits des énergéticiens pour faire en sorte de financer une partie du bouclier tarifaire", pointe-t-il. Or, "le sujet, c'est bien que toute la chaîne de valeur soit mise, entre guillemets, à contribution".
"On est le premier pays au monde qui documente la manière dont, en 2030, on sera à 55% de baisse" des émissions de gaz à effet de serre, a affirmé par ailleurs Christophe Béchu. "Il n'y a pas un pays au monde qui ait trouvé la martingale complète pour être dans le bon rythme pour baisser les émissions", ajoute-t-il.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.