Carburants : la perspective d’une reprise économique fait s’envoler la demande mondiale de pétrole
Peut-on bloquer les prix du pétrole comme on bloque ceux de l’électricité ou du gaz ? La question se pose, à voir les niveaux que vient d’atteindre le gazole. Pour la première fois, ce carburant a dépassé les 1 euro 60 le litre, un niveau bien plus élevé que celui qui avait déclenché le mouvement des Gilets jaunes.
L’entreprise fait partie des grands perdants de la montée des prix à la pompe. Quatre-cents poids lourds approvisionnent chaque jour la grande distribution en Île-de-France, alimentée au gazole ou au gaz. Même le gaz n’a pas échappé à la montée des prix. Cette année, Kara Mendjel, président de la Société de transports alimentaires et frigorifiques, a vu ses factures de carburant s’envoler de 25 %, soit 2 700 000 euros de plus par rapport à l’année précédente. Il lui est impossible d’équilibrer ses comptes. "On a travaillé pratiquement pour rien", lâche-t-il.
Le prix du baril augmentera encore dans les prochaines semaines
Et la baisse des prix ne semble pas pour tout de suite. L’essence continue de battre de nouveaux records. Une fois de plus, la perspective d’une reprise économique fait s’envoler la demande mondiale de pétrole. "Lorsque Omicron s’adoucit, les marchés pensent que la consommation va reprendre (…) et de ce fait, le pétrole a tendance à monter", explique Philippe Chalmin, économiste à l’université Paris-Dauphine. La banque Goldman Sachs prédit de son côté de nouveaux records dans les prochaines semaines, avec un baril supérieur à 100 dollars, un niveau qu’il n’avait plus atteint depuis 2014.
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