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Chèque carburant, baisse des taxes... Les pistes du gouvernement pour lutter contre la hausse des prix du carburant

Les prix du carburant continuent d'augmenter et cette flambée inquiète le gouvernement, qui envisage de déployer des "mesures de protection" pour soutenir les plus modestes. 

Article rédigé par Julie Marie-Leconte
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Les prix des carburants à la pompe ont atteint des sommets ces derniers jours. (PHILIPE ARNASSAN / MAXPPP)

Après le chèque énergie pour aider les ménages à faire face à la hausse des prix du gaz et de l'électricité, le gouvernement réfléchit désormais à des "mesures de protection" pour atténuer les effets de la flambée des prix du carburant, qui atteignent des niveaux records. Mais ces mesures sont un vrai casse-tête pour le gouvernement, d'abord pour des raisons techniques. Trouver le bon mécanisme pour le carburant est plus compliqué que pour le gaz et l'électricité. Selon les informations de franceinfo, trois principales pistes sont à l'étude : un chèque carburant comme il y a un chèque énergie, une baisse des taxes qui représentent plus de la moitié du prix du litre, ou encore une déduction fiscale sur la base des déclarations de frais réels : plus les gens roulent, plus ils déclarent.

Toutes ces mesures ont cependant des défauts. Il est beaucoup plus difficile de flécher et de distribuer un chèque carburant qu'un chèque énergie, admet une source ministérielle. À salaire égal, il est compliqué d'identifier ceux qui sont vraiment pénalisés par la hausse du prix du carburant. La baisse des taxes, elle, concerne tout le monde et pas que les plus modestes, y compris "ceux qui roulent en SUV et s'en servent pour aller à la plage", explique un conseiller de l'exécutif. Enfin, les frais réels ne concernent que ceux qui paient des impôts sur le revenu, le mécanisme ne toucherait donc pas les plus modestes. 

Des divisions sur ces "mesures de protection" 

Avec des oppositions qui mettent la pression sur le gouvernement, ce casse-tête pourrait donc ne pas être résolu tout de suite. Cela n'ira pas aussi vite que pour le chèque énergie puis le gel du prix du gaz, confie-t-on à Matignon. Les cours du baril sont surveillés de près pour savoir combien de temps la hausse pourrait se poursuivre. En clair, il ne faut pas s'attendre à des annonces du Premier ministre Jean Castex au journal télévisé dès demain. 

Et l'idée de ces "mesures de protection" ne fait pas l'unanimité au sein du gouvernement. Deux lignes s'affrontent. Il y a d'un côté ceux qui scrutent la presse régionale, où la hausse du prix des carburants fait régulièrement la Une. Pour eux, cette hausse devient un sujet politique. Alors que les oppositions ne cessent de faire des propositions, ils estiment qu'une réaction est obligatoire pour ne surtout pas donner le sentiment de subir.  De l'autre côté, il y a ceux qui freinent, le ministère de l'Economie et des Finances en tête. À Bercy, on exige de la cohérence : le gouvernement a mis des milliards sur la table pour mener une politique de transition énergétique, faire de la baisse des émissions de carbone une priorité. 

"On ne peut pas trembler quand le prix des carburants augmente."

un conseiller du gouvernement

à franceinfo

Malgré ces obstacles, Emmanuel Macron a répété en Conseil des ministres qu'il voulait pouvoir dégainer son arsenal de mesures dès qu'il le jugera nécessaire. Les ministres sont donc priés de continuer de plancher. 

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