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Retraites : "Sept raffineries sur huit sont en grève" selon la CGT, "fermer les robinets va avoir un impact"

Au 34e jour de la réforme des retraites, la CGT de la chimie a appelé à faire grève dans toutes les installations pétrolières - raffineries, terminaux pétroliers, dépôts - pendant 96 heures, du 7 au 10 janvier, pour obtenir le retrait du projet de réforme des retraites.

Article rédigé par franceinfo
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Total assure que le mouvement de blocage annoncé du 7 au 10 janvier n'aura "aucun impact sur l'approvisionnement" de son réseau (photo d'illustration). (FR?D?RIC SCHEIBER / HANS LUCAS)

La fédération CGT de la chimie a appelé les salariés des raffineries et des dépôts de carburants à faire grève à partir de mardi 7 janvier jusqu'à vendredi 10 contre le projet de réforme des retraites. "Pas une goutte d'hydrocarbure ne doit sortir des sites pétroliers", peut-on lire sur les tracts. "Sept raffineries sur huit sont en grève", a affirmé mardi sur franceinfo Emmanuel Lépine, secrétaire général de la Fnic-Cgt, qui dénonce le "racket" du gouvernement.

franceinfo : Qu'allez-vous faire ?

Emmanuel Lépine : Les salariés se sont mis en grève depuis minuit. Sept raffineries sur huit sont en grève. Il y a une consultation en cours dans la huitième, celle de Gravenchon, dans le 76 (Seine-Maritime). Les situes portuaires du Havre sont aussi en grève. Il n'y a pas d'hydrocarbures qui sort de ces sites et ceci pendant 96 heures. Ce sont les salariés de la production qui sont en grève.

Quel est l'objectif de votre grève ?

Ce qu'on demande c'est le retrait de cette réforme dont personne ne veut.

Aujourd'hui, il y a soi-disant des négociations avec Matignon, mais quand on nous retire 400 euros et qu'on négocie de nous en redonner 40, je n'appelle pas cela de la négociation mais du racket.

Emmanuel Lépine, secrétaire général de la Fnic-Cgt

à franceinfo

L'objectif c'est que les salariés du pétrole, comme d'autres secteurs qu'on appelle à nous rejoindre, se mettent en grève et expriment par la grève le rejet de cette réforme.

Élisabeth Borne estime que "ces annonces, elles ne sont faites que pour faire paniquer les Français, pour qu’ils se précipitent dans les stations-services, ce qui peut effectivement causer des ruptures sur un certain nombre de produits de carburant" ?

Je laisse à la ministre la responsabilité de ses propos. La pénurie, si elle existe, va effectivement être causée par les pleins de sûreté qui vont être faits par les automobilistes. C'est la cause principale. Fermer les robinets tout en laissant des raffineries au ralenti va avoir un impact. Si beaucoup de salariés d'autres secteurs nous rejoignent, nous proposerons à ceux du pétrole d'arrêter les installations à partir de vendredi.

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