Pouvoir d'achat : des régions, sans réparateurs labellisés, oubliées du bonus réparation
Manchita Sissako attendait la visite d’un réparateur pour sa machine à laver avec impatience. Après quelques minutes d’observation, l’expert trouve le coupable : un simple bouton. Le montant de la facture s'élève à 84 euros pour Manchita. C'est moins cher que prévu, car elle bénéficie de 25 euros d’aide du gouvernement, le bonus réparation. Pour bénéficier de cette aide, la réparation doit être effectuée par une société labellisée par l’État. Dans une entreprise de l’Essonne, le bonus réparation représente 3% du chiffre d’affaires, une opportunité pour le patron.
Le montant du bonus doublé en juillet
En six mois, 14 000 appareils ont été réparés, majoritairement des lave-vaisselles, des lave-linges et des téléphones portables. Mais les objectifs du bonus sont loin d'être atteints : moins de 1% du budget alloué a été dépensé, essentiellement faute de réparateurs labellisés. S’il y en a beaucoup dans le Nord, il est impossible d’en trouver dans la Creuse ou en Lozère. Le montant de l’aide, 24 euros en moyenne, serait trop faible. “L’inflation du coût de réparation ces derniers temps a absorbé une partie du bonus”, relève François Carlier, délégué général de l'association CLCV. Le montant du bonus sera doublé dès le 1er juillet.
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