Bilan mitigé pour les soldes d'été

Les amateurs de bonnes affaires n'ont plus que quelques
heures pour profiter des dernières démarques. Les soldes d'été s'achèvent
mardi. Et le bilan est plutôt mitigé pour les commerçants, qui n'ont enregistré
qu'une hausse modeste de leur activité. En moyenne, sur la première quinzaine,
les ventes ont progressé de 4% par rapport à l'année dernière. A eux seuls, les
centres commerciaux n'ont enregistré qu'une hausse de 2,2% de leur
fréquentation.

Problème : "le cru de l'année dernière n'était pas très
bon" , affirme Gérard Atlan, président du Conseil du commerce de France.
Les ventes avaient baissé de 6% sur un an. Avec les hausses de cette année, les
commerçants sont donc revenus au niveau moyen d'il y a deux ans, selon Gérard
Atlan.

"Avec +4%, nous sommes loin du compte, on ne peut pas
parler d'engouement" , ajoute Jean-Pierre Mocho, président de la Fédération
nationale du prêt-à-porter féminin. La faute à la crise, à la météo et aux
élections, qui ont rendu les consommateurs peu dépensiers cette année.

Jusqu'à +66% de ventes sur internet

Certains commerçants se satisfont toutefois de ces résultats
: selon la Fédération nationale de l'habillement, "le cru des soldes d'été
2012 est bon" . Selon cette fédération d'indépendants, les ventes ont
progressé de 3% à 8% selon les secteurs.

Certains secteurs tirent plutôt bien leur épingle du jeu,
avec des résultats plus élevés que la moyenne. Les grands magasins, par
exemple, ont enregistré une hausse de leurs ventes de 10% à Paris, et 8% en
province, grâce à des remises sur les grandes marques.

Mais c'est surtout la vente en ligne qui a remarquablement
progressé, avec une hausse moyenne de 10% selon la Fédération du e-commerce et
de la vente à distance (Fevad). Les ventes avaient déjà bondi de 20% en 2011.
Les internautes dépensent en moyenne 113 euros pendant les soldes, soit quatre
euros de plus que l'an dernier.

Certains sites enregistrent des records de progression :
+66% pour PriceMinister (vendeurs professionnels), ou +40% pour le marchand de
chaussures Spartoo. Conséquence : d'après une étude récente de la Chambre de
commerce de d'industrie de Paris, 54% des commerçants voient internet comme une
concurrence sérieuse.