Budget 2025 : le ministre de l'Economie veut "atténuer" la hausse prévue des cotisations patronales sur les bas salaires

Antoine Armand considère par ailleurs que l'abandon d'un deuxième jour férié "est une piste parmi d'autres" pour réaliser des économies.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le ministre de l'Economie et des Finances, Antoine Armand, à l'Elysée, à Paris, le 31 octobre 2024. (MATHILDE KACZKOWSKI / HANS LUCAS / AFP)

Le ministre de l'Economie et des Finances, Antoine Armand, souhaite limiter la hausse des cotisations patronales sur les bas salaires prévue dans le budget 2025, en échange de contreparties pouvant porter sur la durée du travail. "Le gouvernement entend les inquiétudes exprimées par les entreprises et le groupe EPR [Ensemble pour la République] notamment, concernant l'impact potentiel sur l'emploi" des 5 milliards d'euros de suppressions d'allègements de charges prévues, a-t-il déclaré aux Echos, dimanche 3 novembre.

"Je souhaite que nous améliorions notre proposition en commençant par atténuer la hausse de cotisations sur les bas salaires. Il faudra trouver d'autres efforts", ce qui peut "prendre plusieurs formes, notamment une augmentation de la durée du travail – qui reste insuffisante en France", estime le ministre. Mercredi, en séance publique, les députés ont provisoirement supprimé la refonte des cotisations patronales du projet de loi.

Pour faire des économies substantielles, l'abandon d'un jour férié "est une piste parmi d'autres", selon lui. Dans le budget, il n'est par ailleurs pas question, assure-t-il, de "toucher au Pacte Dutreil" sur les successions d'entreprises, ni "à ce qui a fait le succès du crédit impôt recherche".

Un comité scientifique sur les modèles économiques de Bercy

Antoine Armand, qui participera lundi et mardi à Bruxelles à des réunions des ministres de la zone euro, se dit partisan d'un report de la réglementation CAFE imposant des sanctions dès 2025 aux constructeurs automobiles qui ne vendent pas assez de voitures électriques. Pour lui, "les constructeurs fermement engagés dans l'électrification des véhicules" ne doivent pas être concernés l'an prochain.

Par ailleurs, le ministre réunira "dans les prochains jours" un comité scientifique chargé d'évaluer les modèles économiques de Bercy, après le dérapage inattendu du déficit public cette année, qui a engendré la création d'une commission d'enquête parlementaire.

Pour atteindre un déficit public de 5% du PIB l'an prochain, Antoine Armand n'exclut pas de nouvelles mesures d'économie "en cours d'année si besoin".

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