Budget 2025 : le président du groupe Horizons à l’Assemblée appelle le Parlement à "un esprit de responsabilité" pour enrayer la dette de la France
"In fine, c'est le Parlement qui fera le budget du pays", affirme mercredi 21 août sur franceinfo Laurent Marcangeli, président du groupe Horizons à l’Assemblée nationale, alors que le Premier ministre démissionnaire Gabriel Attal a envoyé les lettres plafonds qui fixent le budget de chaque ministère pour 2025. "Le gouvernement est dans l'obligation de le faire, mais ce sera au Parlement de trancher, à partir d'octobre", insiste le député.
Préparer et voter le budget du pays est, selon lui, "le seul sujet qui compte", pour "faire en sorte que ce budget tienne compte de la situation de déficit excessif dans laquelle nous nous trouvons". Laurent Marcangeli rappelle que la France a été placée "en procédure pour déficit excessif" par Bruxelles. Il admet que "ce sera très difficile", dans cette "situation particulièrement confuse", mais estime qu'"il va falloir prendre un esprit de responsabilité" qui "malheureusement fait défaut".
"Il faut dire stop"
Dans ce budget, Gabriel Attal prévoit 10 milliards d'euros de gel de crédits. Mais selon Laurent Marcangeli, le Premier ministre démissionnaire ne va pas assez loin. Le député Horizons rappelle que le dernier rapport de la Cour des comptes mettait en garde contre un dérapage des dépenses alors que le gouvernement prévoyait de faire 25 milliards d'économies. "Que fait-on ? Est-ce qu'on continue de laisser le pays s'enfoncer dans un endettement majeur ?", poursuit Laurent Marcangeli, mettant en garde face une possible crise financière "en sus de la crise politique dans laquelle nous nous trouvons".
"J'en appelle à un esprit de responsabilité et le groupe que je préside à l'Assemblée nationale sera dans cette ligne, une ligne de responsabilité, afin de protéger les Français par rapport à une menace que ferait peser une crise financière", assure le président du groupe Horizons à l'Assemblée. Il pointe du doigt le Nouveau Front populaire "qui propose comme seule solution, un maintien, voire une augmentation, des dépenses qui ne pourra être financé que par de l'endettement supplémentaire et une augmentation de la fiscalité". "Il faut dire stop", poursuit Laurent Marcangeli, pour qui "on ne peut plus vivre au-dessus de nos moyens".
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