Déficit : Oxfam propose des mesures fiscales pour dégager plus de 100 milliards d'euros de recettes supplémentaires

L'ONG publie jeudi 16 propositions, dont la réintroduction d'un impôt sur la fortune, l'abolition des niches fiscales et une réforme de la fiscalité des entreprises.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le logo de l'ONG Oxfam à Paris, le 12 décembre 2023. (MAGALI COHEN / HANS LUCAS / AFP)

Des propositions pour des recettes supplémentaires. Oxfam France publie, jeudi 26 septembre, 16 mesures pour augmenter les recettes fiscales de l'Etat de plus de 100 milliards d'euros. Ceci "sans augmenter la contribution de 70% des Français parmi les plus pauvres, c'est-à-dire les personnes seules gagnant moins de 2 500 euros nets par mois", certifie Oxfam France dans un manifeste fiscal publié initialement en 2021, mais qui vient d'être mis à jour. Ces propositions arrivent à l'heure où le gouvernement de Michel Barnier, tout juste intronisé, ouvre la porte à des hausses d'impôts ciblées pour contribuer au redressement des finances publiques très dégradées.

Réintroduction d'un impôt sur la fortune

Oxfam France estime que plus de 50 milliards d'euros de recettes pourraient être tirées d'"une fiscalité écologique juste". Le manifeste suggère ainsi de réintroduire un impôt sur la fortune (ISF) et d'y ajouter une "surtaxe carbone", de façon à créer un "ISF climatique" qui pénaliserait "les multimillionnaires et les milliardaires" détenant les "actifs financiers les plus polluants". Oxfam plaide aussi pour abolir les niches fiscales qu'elle juge "climaticides", comme celle sur le kérosène. La réforme de la fiscalité des entreprises pourrait quant à elle rapporter "au moins" 25 milliards d'euros à l'Etat.

L'ONG propose également de taxer automatiquement les "superprofits" des entreprises, qu'elle définit comme "les bénéfices supplémentaires réalisés par une entreprise non pas grâce à des innovations technologiques ou des gains de productivité, mais en profitant de circonstances externes" (guerre, pandémie...). Enfin, un minimum de 23,5 milliards d'euros de recettes fiscales additionnelles est attendu d'une réforme de la fiscalité du capital.

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