: Vidéo Réforme de l'ISF : Gérald Darmanin se dit "favorable" à une taxation des "produits ostentatoires"
La disparition annoncée de l'ISF, remplacé par un impôt touchant seulement les biens immobiliers, ferait sortir de l'impôt des biens comme les yachts ou les jets privés, si une nouvelle taxe n'était pas créée.
Les parlementaires LREM l'envisagaient, Gérald Darmanin ouvre la porte : le ministre de l'Action et des Comptes publics s'est déclaré, dimanche 1er octobre sur BFMTV, "favorable" à une taxation des "produits ostentatoires", tels que les yachts, les grosses cylindrées ou les jets privés, dans le cadre de la réforme de l'impôt sur la fortune.
Darmanin : "Oui, je suis favorable à surtaxer les yachts et jets (...) Des choses seront modifiées par le Parlement" pic.twitter.com/jGp5SmHBCK
— BFMTV (@BFMTV) October 1, 2017
"Ce qui est productif pour l'économie ne sera pas surtaxé, et ce qui est une valeur immobilière ne sera pas plus taxé, simplement comme avant. Je suis favorable à la taxation des produits ostentatoires", a-t-il déclaré.
La mesure ne sera pas intégrée à la réforme portée par le gouvernement, précise-t-il : "Il y a un débat parlementaire", balaye-t-il. "S'il y a, ici ou là, de la part de la majorité parlementaire, des volontés de correction, et notamment sur les signes ostentatoires de richesse, à condition que ce ne soit pas la foire farfouille aux idées les plus farfelues, personnellement, j'y suis favorable", a-t-il ajouté.
Le Maire refuse de "fracasser les riches pour aider les pauvres"
Invité un peu plus tôt dans la journée du Grand Jury sur RTL/LCI/Le Figaro, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire s'était de son côté prononcé contre toute modification de la réforme de l'ISF, invitant à ne "pas ouvrir la boîte de Pandore qui consisterait à fracasser les riches pour aider les pauvres".
Mais il avait cependant ouvert la porte à une adaptation de la fiscalité existante sur certains produits particuliers, tels que les yachts ou les grosses cylindrées.
Le projet de budget 2018 prévoit de transformer l'ISF, qui touche aujourd'hui 351 000 foyers, en "impôt sur la fortune immobilière" (IFI), de façon à exempter de taxes les valeurs mobilières et les placements (actions, assurance-vie...). Cette mesure, censée stimuler l'activité en encourageant les contribuables les plus aisés à investir dans "l'économie réelle", devrait entraîner un manque à gagner de près de 3,2 milliards d'euros pour l'État.
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