Chrysler dépose son bilan

Le doute qui subsistait a été levé hier soir par le président des Etats-Unis.
Barack Obama a confirmé l'alliance à venir entre Chrysler et Fiat. L'entreprise italienne devrait prendre 20% de la société américaine.

"Nous sommes parvenus à conclure une alliance avec Fiat, une alliance qui,
croyons nous, fera de Chrysler une compagnie beaucoup plus forte à l'avenir,
assurera sa viabilité et la ramènera parmi les premières entreprises de ce
secteur", a dit un haut responsable.

Chrysler va donc "prendre un nouveau départ" explique Obama. Et la société va rapidement se placer sous la protection de la loi américaine sur les faillites.

Le gouvernement fédéral va donc aider le constructeur à hauteur de 3 à 3,5 milliards de dollars pendant sa procédure de dépôt de bilan.

Long déclin

En tous les cas, celui-ci sonne comme un nouveau chapitre du long déclin de ce pionnier du secteur.
_ D'erreurs industrielles à revers financiers, Chrysler avait déjà été sauvé de l'effondrement en 1979, via une loi votée par le Congrès et des garanties publiques sur sa dette.

Récemment, l'histoire de la firme a été marquée par un divorce en 2007 d'avec Daimler. Avant que ses 4X4 et grosses berlines ne soient "ringardisées" par la flambée du pétrole qu'il n'avait pas su anticiper.

Ces derniers mois, sa part de marché a été laminée par la récession avec des ventes tombées sous les 100.000 modèles par mois sur le marché national à partir de septembre 2008. D'où cette urgence de se tourner vers les fonds fédéraux.

Matteu Maestracci avec agences