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CICE : un premier bilan en demi-teinte

Instauré en janvier 2013, le CICE (Crédit d'impôt compétitivité-emploi) est "entré dans sa phase de maturité", selon le rapport 2015 du comité de suivi publié ce mardi. Mais ses effets restent difficiles à évaluer, notamment sur l'emploi et l'investissement.
Article rédigé par Isabelle Chaillou
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Jean Pisani-Ferry a présenté son rapport 2015 sur le CICE © MaxPPP)

Le point positif, c'est que désormais les entreprises connaissent bien le mécanisme du CICE. Le  dispositif fonctionne maintenant à plein régime, conclut le rapport 2015 du comité de suivi publié mardi, avec 14 milliards de crédit d'impôt pour 2014 et 18 milliards attendus pour cette année.

 Cette baisse du coût du travail profite surtout à l'hôtellerie, aux activités de services administratifs et à la construction. Logique puisque, pour une entreprise donnée, le CICE est calculé sur la masse des  salaires - qui sont en dessous de deux fois et demi le Smic. Les secteurs qui en bénéficient le plus sont donc ceux où les rémunérations sont les moins élevées.

Difficile d'évaluer les effets réels du CICE

Quant aux effets précis du CICE sur la relance de l'économie, puisque c'était l'objectif affiché, là les conclusions sont beaucoup plus mesurées. Plus de la moitié des entreprises déclarent avoir l'intention d'utiliser ce crédit d'impôt pour augmenter leurs marges et faire des investissements.

Quant à l' emploi, si dans les services 54 % des entreprises disent vouloir embaucher, elles ne sont que 35% dans l' industrie. Et ces chiffres ne sont pas des statistiques, seulement des déclarations d'intention. Le rapport d'évaluation conclut donc qu'il n'est pas encore vraiment en mesure d'évaluer les effets réels du CICE. 

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