Commerce : pourquoi les producteurs de cognac français attendent beaucoup de la visite d’État de Xi Jinping
Le cognac fait la fierté des deux Charentes, et se consomme principalement à l’étranger. À la maison Bache-Gabrielsen, 97% de la marchandise part à l’export. La Chine figure parmi ses principaux clients. "Notre entreprise réalise entre 5 et 10% de son chiffre d’affaires en Chine, ce qui en fait un des dix principaux clients de la maison", explique son directeur général, Hervé Bache-Gabrielsen. Les relations sont toutefois tendues depuis plusieurs mois. Chaque négociant a reçu des questionnaires fastidieux, afin de prouver que le secteur n’a pas reçu d’aide du gouvernement français.
Un problème "de politique internationale"
"On avait aussi des infos sur les actionnaires à donner, différentes informations sensibles, comme notre capacité de production", ajoute-t-il. Or, les négociants ne peuvent "pas se permettre de perdre la Chine". Aujourd’hui, toute la filière craint la mise en place de taxes et la perte du client chinois. Les conséquences pour le vignoble des deux Charentes seraient importantes, car le cognac est issu de la distillation du vin blanc.
Alors que la Chine représente un quart des exportations du cognac français, les producteurs se sentent impuissants. "C’est un problème de politique internationale", pointe de son côté Florent Morillon, le président du Bureau national interprofessionnel du Cognac (BNIC), qui se dit "pris en otage". Leur espoir repose désormais sur la venue du président chinois en France les 6 et 7 mai. Le sujet devrait alors être amené à la table des négociations.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.