Intempéries dans l’Yonne : les vignobles de Chablis de plus en plus exposés

Mercredi 1er mai, les collines du Chablisien (Yonne) étaient encore verdoyantes. Elles ressemblent aujourd’hui à une terre brulée. Les grappes venaient de faire leur apparition dans les vignes, et les viticulteurs s’attendaient à une belle vendange. Leur espoir a été ruiné en quelques minutes dans la soirée, lorsqu’un rideau de grêlons a mis à terre la végétation, et disloqué tous les ceps. "Il n’y a plus de feuilles, plus de raisin, on se croirait en hiver, déplore Angéline Boudin, une jeune viticultrice. (…) On ne sait même pas si on va récolter 2024."

Les équipements pas toujours efficaces 

Le gel en avril, la grêle en mai… Les phénomènes climatiques intenses se multiplient et poussent les vignerons comme Anthony Grossot à s’adapter, en s’équipant de nouvelles machines. Pas toujours suffisant. "Sur un orage normal de grêle, c’est efficace à 100%. Sur les orages comme là, supercellulaires, c’est un phénomène tellement extrême que le dispositif arrive à ses limites", observe-t-il. D’après les premières estimations, la grêle pourrait avoir détruit au moins un quart de l’appellation Chablis à plus de 80%.