Concurrence : la Commission européenne donne son feu vert à la reprise de Casino
La Commission européenne a autorisé la reprise du distributeur Casino par un consortium mené par le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, estimant qu'elle n'enfreignait pas les règles européennes sur la concurrence, a annoncé le groupe lundi 8 janvier.
Cette décision, rendue vendredi par Bruxelles, autorise, "au titre du contrôle des concentrations, la prise de contrôle du groupe dans le cadre de la restructuration financière par le consortium" composé de Daniel Kretinsky, du Français Marc Ladreit de Lacharrière et du fonds britannique Attestor, détaille Casino.
Le groupe, étranglé par une dette colossale, précise que sa restructuration financière reste soumise à différentes validations. Parmi elles, l'octroi par l'Autorité des marchés financiers d'une dérogation à l'obligation pour le consortium de déposer un projet d'offre publique visant les actions de Casino. La restructuration financière par des capitaux étrangers doit également être autorisée par le ministère de l'Economie. La Commission européenne doit, elle, encore donner son aval sur les questions de subventions étrangères.
Un vote début janvier sur le plan de sauvegarde accélérée
Casino avait signé en juillet un accord prévoyant la restructuration de sa dette et un changement d'actionnariat à l'horizon mars-avril 2024. Les administrateurs judiciaires chargés du dossier ont convoqué actionnaires et créanciers "pour se prononcer" d'ici au 11 janvier "sur les projets de plan de sauvegarde accélérée". Ils doivent notamment voter sur le projet d'augmentation de capital par les candidats à la reprise, qui va fortement diluer le poids des actionnaires actuels. Le plan prévoit aussi un fort écrasement de la dette, autour de 5 milliards d'euros, lésant les créanciers du groupe. En parallèle, Casino est entré en décembre "en négociations exclusives" avec Intermarché et Auchan pour céder "la quasi-totalité" de son parc de magasins de grande taille.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.