Faut-il obliger les boulangers à fermer boutique au moins un jour par semaine ?
Par arrêté préfectoral, les boulangers des Landes sont contraints de fermer leur commerce au moins un jour par semaine. La polémique enfle entre ceux qui souhaitent pouvoir rester ouverts et ceux qui défendent l'arrêté.
À Saint-Paul-lès-Dax, dans les Landes, Stéphane Cazenave, boulanger dont la baguette a été élue meilleure de France en 2014, ne décolère pas. La préfecture l'oblige à fermer boutique au moins une journée par semaine. "J'ai été auditionné deux fois par la police nationale, comme un bandit, par un brigadier qui m'a clairement dit qu'ils avaient autre chose à faire que d'auditionner des boulangers qui veulent travailler", confie-t-il à France 2.
Cette obligation découle d'un arrêté préfectoral qu'il ne comprend pas, car ses salariés bénéficient de deux jours de repos hebdomadaires. À cause de cette décision, il prévoit une perte financière de 250 000 euros et le licenciement d'un ou de deux employés. Un client parle d'un arrêté "bête, débile".
Un arrêté pour protéger les petites boulangeries
À Soustons, toujours dans les Landes, Jean-René Labat, boulanger et membre de la Confédération des boulangers, défend l'arrêté au nom de toutes les petites boulangeries dans l'incapacité d'ouvrir tous les jours.
Selon lui, "si on s'engouffre dans cette brèche d'être ouvert sept jours sur sept, tout le monde ne pourra pas le faire. Et ceux qui ne le pourront pas perdront des parts de marché [...]. Et surtout, c'est la grande distribution qui va y gagner."
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