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Reportage "C'est vraiment un chouette endroit" : dans les petites communes rurales, les épiceries participatives se multiplient

Les épiceries gérées par des habitants bénévoles rencontrent un fort succès dans les campagnes. Les communes intéressées ont un mois pour déposer leur candidature, afin de bénéficier d'une aide de 1 100 euros.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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(Illustration) (MOURAD ALLILI / MAXPPP)

L'opération s'appelle "100 épiceries pour 100 villages" et est portée par l'Association des maires ruraux de France, l'association Bouge Ton Coq et Up' Coop. L'objectif : redynamiser les communes rurales grâce à l'implantation d'épiceries participatives, des commerces gérés de A à Z par des habitants bénévoles. Les communes intéressées ont un mois pour déposer leur candidature et recevoir un coup de pouce financier de 1 100 euros.

De l'argent de l'État et de la mairie 

Si 83% des communes rurales de France n'ont pas d'épiceries d'après l'INSEE, certaines ont déjà vu des épiceries participatives s'implanter. C'est le cas sur la commune du Bosc, dans l'Hérault, avec une population vieillissante et pas de supermarché à moins de 10 kilomètres. Alors avec son association, Mario Proust a monté le commerce cet été : "On est ouvert 4 jours sur 7, de 9 heures à midi et de 16 heures à 19 heures." L'association a reçu de l'argent de l'État et de la mairie pour payer un frigo, une caisse et une découpeuse à jambon.

Mais les salaires ne sont pas pris en charge, puisque les habitants sont bénévoles. "La personne qui arrive le matin doit réceptionner les marchandises, ouvrir le magasin, puis faire les encaissements comme une épicerie classique", détaille le riverain. Avec ce bénévolat, l'épicerie a moins de marges à faire et les produits, souvent locaux, sont moins chers que dans une épicerie classique.

Un lieu de rencontres

Un peu plus au nord, au Chastang, en Corrèze, l'épicerie participative est plus modeste : elle n'ouvre que le week-end, et pas plus. Mais c'est surtout le lieu de rencontre qui manquait tant depuis la fermeture de l'école il y a 6 ans, assure le maire, Florent Moussour. "Certaines personnes qui vivaient à 50 mètres les unes des autres depuis 10 ans se sont rencontrées à l'épicerie. Elles se font un plaisir de venir faire l’épicerie. Ça discute, ça rigole, c'est vraiment un chouette endroit." 75 des 370 habitants se relaient à raison de quelques heures par mois pour faire vivre l'épicerie.

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