Conférence sociale : la FSU "claque la porte" à son tour
Nouveau coup de théâtre : après la CGT et FO lundi, c'est au tour de la FSU mardi de quitter la troisième conférence sociale du quinquennat Hollande. Au second jour de la rencontre, peu après l'ouverture des tables rondes, la secrétaire générale a indiqué que la première fédération de l'Education "claquait la porte ".
"Nous ne restons pas à cette conférence sociale parce qu'elle est trop mal engagée en termes de méthode sur le dialogue social ", a dit Bernadette Groison la responsable de la FSU. "Nous attendons que le gouvernement clarifie la manière dont il conçoit le dialogue social. Aujourd'hui nous ne pouvons pas être sur un dialogue social unilatéral ".
"Nous avons eu le sentiment, hier, que nous avions déjà la feuille de route de clôture (...) alors qu'il y a des désaccords ", notamment sur le pacte de responsabilité, indique-t-elle. Celui-ci prévoit 40 milliards d'euros de baisses de charges et d'impôts sur trois ans pour les entreprises, financées par des économies publiques. "Le président de la République n'a pas eu un mot hier, en dehors de l'Education nationale, sur le rôle que doivent jouer dans notre pays la Fonction publique et les services publics ", a-t-elle déploré.
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Une lettre au chef de l'Etat
La FSU indique qu'elle va adresser un courrier au chef de l'Etat, dans la journée, pour lui demander de clarifier la façon dont il entendait "réhabiliter le dialogue social " et ses intentions concernant la Fonction publique. "Le Premier ministre a répondu en 48 heures au Medef la semaine dernière (...) Je pense que le gouvernement peut, dans les prochains jours, nous répondre ", a-t-elle ajouté. "Si le gouvernement attend que l'été passe, il y aura un malaise et un désaccord encore plus profonds ".
La CGT et FO avaient décidé lundi de boycotter la seconde journée, pour protester contre les concessions du Premier ministre au patronat sur le compte pénibilité et la simplification du Code du Travail, annoncées avant la Conférence sociale. Solidaires avait également annoncé sa décision de la boycotter il y a quelques jours.
La conférence se poursuit mardi, avec sept tables rondes axées sur l'emploi, le pouvoir d'achat, l'éducation et animées par neuf ministres. Les organisations patronales et les quatre syndicats réformistes (CFDT, CFTC, CFE-CGC, Unsa) sont présents. Ils dénoncent la politique de la chaise vide selon eux "contre-productive ". A l'issue des tables rondes, Manuel Valls, aux commandes depuis 100 jours, doit dresser la feuille de route sociale pour l'année à venir.
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