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Opération Wuambushu : l'Etat confirme vouloir détruire 1 000 logements insalubres à Mayotte

La préfecture de l'archipel assure que des solutions de relogement seront faites aux familles.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un gendarme présent lors de la démolition d'habitations illégales à Longoni, un quartier de Mamoudzou, à Mayotte, le 27 avril 2023. (PATRICK MEINHARDT / AFP)

Après le feu vert de la justice, la mise en application. L'Etat prévoit toujours de détruire à Mayotte dans les prochains mois "1 000 cases identifiées" comme étant des logements insalubres, a rapporté vendredi 19 mai le préfet du département. Cette destruction fait partie de l'opération Wuambushu, qui vise à déloger les migrants en situation irrégulière, pour la plupart venus des Comores voisines.

>> Mayotte : où en est l'opération Wuambushu lancée par le gouvernement contre l'immigration illégale ?

Lors d'une visite à Cavani, vendredi, le préfet, Thierry Suquet, a réaffirmé sa ferme volonté de "lutter contre l'habitat insalubre". "Les gens vivent dans des conditions insupportables, ils mettent leur vie en danger", a-t-il insisté.

Une démolition d'ici "deux à quatre mois"

"Les travailleurs sociaux reviendront ensuite pour réaliser des enquêtes sociales dans le but de proposer des solutions de relogement aux familles", a assuré Psylvia Dewas, en charge de la résorption de l'habitat insalubre à la préfecture. Selon le préfet, sur les 1 000 logements identifiés pour être démolis à Mayotte, "300 ont déjà fait l'objet d'enquêtes sociales".

Les personnes en situation régulière se verront proposer "une solution de relogement au fur et à mesure", mais "le principe de démolition n'est jamais remis en question, même si les familles refusent les propositions". La démolition du bidonville de Cavani devrait intervenir "dans deux à quatre mois", selon le préfet.

Le premier bidonville concerné est le quartier Talus 2, à Koungou, au nord de Mamoudzou. Sa destruction, prévue le 25 avril, avait été suspendue la veille par le juge des référés du tribunal administratif. Mais deux décisions de justice, prises par le tribunal administratif le 13 mai puis par la chambre d'appel mercredi, ont depuis donné raison à l'Etat et ouvert la voie au "décasage".

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