"Mayotte place nette" : "On vise 60 chefs de bandes et 1 300 bangas démantelés", affirme la ministre déléguée chargée des Outre-mer
L'opération Wuambushu 2, appelée "Mayotte place nette", a été lancée mardi 16 avril au matin dans le département français. "Deux opérations, une de police et une de gendarmerie, ont lieu sur le terrain, dans deux points différents de l'île pour à la fois lutter contre l'habitat insalubre, pour lutter contre des chefs de bande et pour lutter contre l'immigration clandestine", explique Marie Guévenoux, ministre déléguée chargée des Outre-mer, invitée des "4 Vérités" de France 2, mardi 16 avril. "Ce matin, il y a 400 policiers et gendarmes sur les deux points que je vous ai indiqués", ajoute-t-elle.
"Pendant l'ensemble de l'opération, qui va durer 11 semaines, c'est-à-dire jusqu'à fin juin il y a 1 700 effectifs de police, de gendarmerie et aussi de militaires qui seront concentrés sur cette opération'", précise Marie Guévenoux, qui assure qu'il faut "montrer que Mayotte, c'est la République". "On vise 60 chefs de bandes", ajoute-t-elle, "et 1 300 bangas [habitations précaires fabriquées en tôles ondulées] démantelés, c'est-à-dire deux fois plus que l'opération de l'année dernière".
Emmanuel Macron souhaitait supprimer le droit du sol à Mayotte. "Ce projet est toujours à l'ordre du jour", assure la ministre déléguée. "Sur les 13 600 titres de séjour délivrés par an à Mayotte, 85% sont du fait du mécanisme d'être un parent d'un enfant français. Nous voulons couper cette attractivité du titre de séjour et de la nationalité à Mayotte", explique-t-elle.
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