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Crise boursière: <i>"les mesures au coup par coup ne suffisent plus"</i>

Très attendu sur le sujet, le directeur général du FMI est sorti de son silence. Dominique Strauss-Kahn publie une tribune dans Le Monde et le Financial Times. Pour proposer, à la place des mesures au coup par coup, une solution globale.
Article rédigé par franceinfo
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Frapper fort. Plus question de mesures au coup par coup. Il faut désormais que les marchés financiers soient davantage règlementés ; seule une action coordonnée au niveau mondial permettra de répondre à la crise financière. Voilà, en résumé, ce que prône Dominique Strauss-Kahn. Un avis autorisé, comme on dit : l'homme est aujourd'hui directeur général du Fonds monétaire international. Son avis peut donc compter quelque peu...

Dominique Strauss-Kahn publie donc aujourd'hui une tribune, dans Le Monde et le Financial Times. Et comme c'est sa première intervention publique après la tempête de la semaine dernière, elle mérite qu'on s'y arrête un peu.

DSK commence par expliquer que “nous vivons des temps exceptionnels” ; rappelle qu'il y a “six mois le FMI avait évalué à plus de 1.000 milliards de dollars les pertes du secteur financier et prédit un fort ralentissement de l'économie mondiale” - et qu'à l'époque on lui avait reproché d'être trop pessimiste.

Bref, aujourd'hui, des mesures au coup par coup comme celles adoptées au cours des douze derniers mois ne peuvent pas suffire. “Seule une solution systémique, conçue pour faire face à toutes les retombées immédiates, mais aussi, et surtout, pour traiter l'ensemble des causes profondes, permettra de restaurer un semblant de fonctionnement normal à notre environnement économique, que ce soit aux Etats-Unis ou dans le monde.”

DSK propose donc davantage de réglementation des marchés financiers et une action coordonnée au niveau mondial.
_ Il estime en fait que la crise “est une crise de la réglementation et de son échec à éviter des prises de risque excessives par le système financier, en particulier aux Etats-Unis”. Comme d'autres responsables mondiaux, il se prononce donc
pour un encadrement renforcé du système et une révision du rôle des agences de notation - qui évaluent le risque des produits - “pour permettre une plus grande surveillance publique”.

DSK souhaite d'ailleurs que ce point soit discuté, dans trois semaines, lors de la prochaine assemblée du FMI, qui réunira ministres des Finances et des banques centrales à Washington.

S'agissant des conséquences de la crise sur le reste du monde, Strauss-Kahn relève que les économies européennes subissent déjà un ralentissement prononcé qui selon toute vraisemblance “se prolongera jusqu'en 2009”, tandis que les
économies émergentes ont jusqu'à présent bien encaissé le choc.

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