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Crise porcine : Cooperl et Bigard ne participent pas à la réunion

Le ministère de l'Agriculture organise une réunion ce lundi avec les acteurs de la filière porcine pour sortir de la crise. Les deux principaux industriels Cooperl et Bigard ont refusé d'y participer.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture, n'a pas réussi à réunir tous les acteurs de la filière porcine © Reuters-Regis Duvignau)

La crise ne trouvera pas d'issue ce lundi. Depuis 15h, le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll est en réunion avec les acteurs de la filière porcine pout tenter de sortir de la crise qui dure depuis une semaine. Problème, Cooperl et Bigard, les deux industriels à l'origine du blocage, ont refusé d'y participer. Seuls les éleveurs et les coopératives sont donc autour de la table.

Le dialogue est donc rompu car les rencontres avec le ministre se feront séparement. Cooperl et Bigard pourraient venir demain. Cette absence est perçue par les éleveurs comme un élément "qui met de l'huile sur le feu ". 

"Aujourd'hui, ce sont les abatteurs qui perdent de l'argent" (Paul Rouche, directeur délégué du syndicat national des industriels de la viande)

"Le syndicat national des industriels de la viande n'était pas non plus présent à cette réunion parce que nous ne souhaitons pas qu'à l'issue de cette réunion il y ait un engagement ou un accord qui puisse être pris comme cela a été le cas à la précédente table ronde avec le ministère de la culture : un accord sur lequel nous n'aurions pas la capacité de nous engager. Depuis des semaines, nous dénonçons ce prix (1,40 euro) déconnecté du prix européen ", explique sur France Info Paul Rouche, directeur délégué du syndicat national des industriels de la viande.

Pour lui, il y a en France un problème de "taille d'élevage " et de "compétitivité ". "Nos élevages font 150 truies quand, dans les autre pays, ils ont 500 ou mille ", argumente-t-il. "Il y a 50.000 salariés dans l'industrie de l'abattage et découpe de viande qui, aujourd'hui, eux-aussi sont mis en difficulté. On a transféré la difficulté des éleveurs aux abatteurs. Aujourd'hui, ce sont les abatteurs qui perdent de l'argent ". 

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