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Après PSA, Renault débraye à son tour

Le constructeur français au losange annonce des mesures de chômage partiel pour s'adapter à la baisse des commandes. L'usine de Douai (Nord) sera fermée une semaine entière à compter de mercredi. D'autres sites feront le pont pour la Toussaint.
Article rédigé par Augustin Arrivé
Radio France
Publié Mis à jour
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Franceinfo (Franceinfo)

La sentence est tombée ce matin: "chômage partiel". Pourvu que l'épithète ne disparaisse pas. Carlos Ghosn, le PDG de Renault, veut rassurer: il n'y aurait rien de définitif pour l'instant. "Le consommateur achète encore, mais si jamais il commence à s'inquiéter, on plongera alors dans l'inconnu."

Il s'agirait de "réguler le stock". Trop de véhicules ont été assemblés après l'été. La demande ne suit pas. Inutile de produire davantage, alors on ferme.

4.800 salariés sont concernés à Douai, dans le Nord. L'usine construit les modèles Scenic et Mégane coupé cabriolet. Elle fermera mercredi et pour une semaine. Réouverture le 2 novembre.

Sur les sites de Sandouville (Seine-Maritime) et Flins-sur-Seine (Yvelines), les employés n'ont pas le choix: ils feront tous le pont pour la Toussaint. 2.400 personnes travaillent sur le premier, 2.700 sur le second. Même décision pour l'usine de Novo Mesto, en Slovénie.

La situation pourrait empirer. La direction scrute les décisions de Paris et Berlin au sujet de la zone euro. Si le désaccord persiste, Carlos Ghosn craint une baisse des ventes redoutable. 5% minimum dans toute l'Europe.

La CGT dénonce "une certaine opacité sur les raisons qui motivent ces décisions". Les syndicats sont inquiets. Ils ne veulent pas du même avenir que PSA.

L'autre grand constructeur français annonçait le mois dernier qu'il allait se séparer des 300 intérimaires employés à Aulnay (Seine-Saint-Denis). Et une réunion est prévue au siège après-demain dans le plus grand secret. "Il faut se préparer à des temps plus difficiles", a simplement lâché le président du directoire, Philippe Varin.

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