Colère des agriculteurs : 15 personnes placées en garde à vue pour entrave à la circulation près de Rungis
Quinze personnes ont été placées en garde à vue pour entrave à la circulation près du marché de gros de Rungis (Val-de-Marne), que des agriculteurs en colère menacent de bloquer à l'appel de la Coordination rurale, a annoncé le parquet de Créteil, mercredi 31 janvier. Dix-huit personnes avaient été initialement interpellées mais trois d'entre elles ont finalement été relâchées, ajoute le parquet.
"Conformément aux instructions du préfet de police, la ligne rouge de tentative de blocage de Rungis ayant été franchie, 18 personnes ont été interpellées", a annoncé à l'AFP la préfecture de police. A la porte de Paray-Vieille-Poste (Essonne), qui permet d'accéder au Marché d'intérêt national (MIN) de Rungis depuis le sud, huit tracteurs sont arrêtés sur les bandes d'arrêt d'urgence d'une sortie de l'autoroute A-86, a constaté un journaliste de l'AFP. Une dizaine de véhicules de CRS sont déployés sur place et les forces de l'ordre filtrent les entrées sur Rungis par cette voie, où la circulation était ralentie à la mi-journée.
Plus de 100 points de blocage mercredi matin
A la demande de Gérald Darmanin, des véhicules blindés "Centaure" ont été envoyés dans le Loiret et en Essonne afin de renforcer les effectifs et moyens sur place, a confié l'entourage du Premier ministre à France 3 Centre-Val de Loire. La consigne donnée est d'empêcher le cortège de la Coordination rurale 47 de rejoindre Rungis. "Ils ne s'en prennent pas aux forces de l'ordre, ils n'entrent pas dans Rungis (...). Mais si jamais ils devaient le faire, évidemment je le répète, nous ne laisserions pas faire", a déclaré le ministre de l'Intérieur.
Les forces de l'ordre mobilisées doivent agir uniquement dans une posture défensive, toujours selon l'entourage du ministre. Il y a en France, mercredi, "plus de 100 points de blocage" et 10 000 manifestants, a chiffré Gérald Darmanin tôt mercredi matin. Les annonces du Premier ministre Gabriel Attal lors de sa déclaration de politique générale n'ont pas suffi à apaiser les revendications des producteurs.
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