Colère des agriculteurs : "La détermination est totale", selon le président de la FNSEA

Alors que la colère des agriculteurs gronde, Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, demande au gouvernement des "actions concrètes". Il est revenu sur la mort de l’agricultrice Alexandra Sonac, percutée à pleine vitesse par une voiture à Pamiers (Ariège), mardi 23 janvier. "Elle était adhérente de notre syndicat, elle avait l’agriculture qui lui coulait dans les veines", a-t-il déclaré. Il s’est dit bouleversé par la mort de l’agricultrice et de sa fille. "On est tous sonnés, mais aussi déterminés à poursuivre cette action de colère qui s’exprime." Une cagnotte solidaire a été créée.

"Pas d’esprit de recul"

"Cette colère est inédite pour le monde agricole, ça fait très très longtemps qu’on n’a pas eu un tel niveau d’engagement", a encore exposé Arnaud Rousseau, affirmant que d’ici vendredi 26 janvier, près de 85 départements allaient "mener des actions de manière continue ou sporadique". Selon lui, plus qu’une seule mesure qui déplairait au monde agricole, c’est la "liberté des agriculteurs" et le "bon sens paysan" qui sont en danger. Il pointe du doigt "l’accumulation des normes". Pour lui, "il n’y a pas d’esprit de recul dans ce qui est en train de se passer." Il appelle cependant au calme et à ne surtout pas utiliser la violence. Reçu à Matignon par le Premier ministre Gabriel Attal lundi 22 janvier, il lui a demandé de se rendre sur le terrain. Il souhaite, entre autres, la suspension immédiate des 4 % de jachère obligatoire, l’allègement administratif pour les agriculteurs, une surveillance moins accrue. Un catalogue complet doit être publié dans l’après-midi du 24 janvier avec "plus d’une quarantaine de revendications".