Colère des agriculteurs : "Le monde agricole montre son point de saturation", avertit Jérôme Bayle, éleveur de bovins

Invité sur franceinfo lundi, Jérôme Bayle pointe la "colère générale" des agriculteurs "dans toute la France".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Jérôme Bayle mène la mobilisation des agriculteurs sur l'A64 en Haute-Garonne. (LAURENT DARD / MAXPPP)

"Le monde agricole s'est révolté, s'est réveillé et montre son point de saturation", a affirmé lundi 19 février, sur franceinfo Jérôme Bayle, éleveur de bovins à Montesquieu-Volvestre, en Haute-Garonne, l'un des précurseurs de la mobilisation des agriculteurs et des blocages de ces dernières semaines. "Je pense que ça fait des décennies que l'agriculture française va mal. Là, on est arrivé à un point où les agriculteurs ont dit stop", assène Jérôme Bayle, à quatre jours de l'ouverture du Salon de l'agriculture.

Jérôme Bayle pointe la "colère générale dans toute la France" et assure que l'édition 2024 du Salon de l'agriculture "ne sera pas au même goût, ou aussi festif que les autres années".

Selon lui, "c'est l'ensemble de la population française qui en a ras le bol. Il n'y aura pas que les agriculteurs qui montreront leur mécontentement". Il avertit qu'il ne reste que quelques jours "au gouvernement pour travailler d'arrache-pied et de choisir leur entrée et leur sortie au Salon de l'agriculture".

Que le gouvernement "montre des gestes forts"

Pour Jérôme Bayle, les annonces faites par le gouvernement après le mouvement des agriculteurs "restent des promesses". "Si à votre femme vous lui dites tous les jours que vous l'aimez, mais que vous ne lui montrez jamais, à la fin elle ne vous croit plus. Donc là, c'est exactement pareil. On a du mal à croire la parole du gouvernement", avertit l'éleveur. "On attend des actes concrets qui doivent arriver très rapidement."

Mais il pointe "le problème" de "l'administration qui traîne énormément". Jérôme Bayle attend donc du gouvernement qu'il dise "à l'administration qu'elle se dépêche de travailler dans le sens des agriculteurs et dans le sens des promesses que nous a faites l'Etat". Il faut que le gouvernement "montre des gestes forts pour que les agriculteurs croient à leur parole", ajoute encore Jérôme Bayle.

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