Colère des agriculteurs : le recul du gouvernement sur le gazole non routier (GNR)
Les agriculteurs attendaient le Premier ministre au tournant sur le GNR, le gazole non routier. Dans la soirée du vendredi 26 janvier, c’est l’annonce qui les convainc le plus. "Il a fait vraiment fort. C’est vraiment important", confie l’un d’eux. Au cœur de la grogne, l’augmentation progressive de la taxe sur ce GNR. Elle devait augmenter de 2,85 centimes par litre et par an jusqu’en 2030. L’augmentation progressive a été supprimée, l’équivalent de 70 millions d’euros que l’État devait récupérer avant de le reverser sous forme d’aide à la transition écologique.
La ristourne sur le GNR déduite directement des factures
Didier Bonnard, éleveur de vaches laitières dans le Rhône, va économiser environ 300 euros en 2024 sur son carburant. Pour lui, c’est insuffisant. "Peut-être qu’au niveau du nombre d’exploitations c’est énorme, mais à chaque exploitation, c’est insignifiant", estime-t-il. D’ici à l’été, la ristourne sur le GNR sera par ailleurs déduite directement des factures. "On soutient encore une fois l’agriculture industrielle, avec tout le modèle qui va avec. Et c’est pour nous cette agriculture-là qui rend malade les agriculteurs", déplore de son côté Antoine Gate, président de France Nature Environnement.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.