Colère des agriculteurs : "Les discussions avancent, mais les conditions pour sortir de la crise ne sont pas réunies", estime le secrétaire général de la FNSEA Hervé Lapie

"En Europe, on a l'impression que ça va beaucoup plus vite" qu'au niveau français, a déclaré Hervé Lapie, dimanche sur franceinfo.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
Hervé Lapie, secrétaire général de la FNSEA et agriculteur dans la Marne, le 1er février 2024. (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

"Les discussions avancent avec le ministre de l'Agriculture, avec le Premier ministre, mais les conditions pour sortir de la crise ne sont pas réunies", estime Hervé Lapie, secrétaire général de la FNSEA et président de la FDSEA Marne, sur franceinfo dimanche 17 mars. Après l'ouverture du Salon de l'agriculture, Emmanuel Macron avait donné rendez-vous aux organisations d'agriculteurs "dans trois semaines". Une réunion prévue à l'Élysée mardi a été "reportée", a annoncé samedi soir le président de la FNSEA Arnaud Rousseau.

"Il existe un fossé entre les déclarations qui sont faites aujourd'hui en France par nos représentants politiques et les actes sur nos exploitations agricoles", souligne Hervé Lapie, qui note tout de même des "avancées sur certains dossiers". Sur les quelque 120 mesures portées par le réseau FNSEA et Jeunes agriculteurs, le gouvernement en a retenu 62. "On a des avancées sur la main d'œuvre, la prise en compte d'une partie des charges liées aux travailleurs occasionnels, sur les jachères, sur la fiscalité, sur le GNR", détaille le responsable syndical.

"En Europe, on a l'impression que ça va beaucoup plus vite" qu'au niveau français, explique le secrétaire général de la FNSEA. La Commission européenne a proposé, vendredi, d'assouplir les règles de la Politique agricole commune (Pac) sur les normes environnementales comme les jachères, les haies ou encore la rotation des cultures. "Les avancées cette semaine ont été particulièrement intéressantes", salue Hervé Lapie.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.