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Grèce : 40 000 manifestants contre le nouveau plan d'austérité

Le nouveau gouvernement de Lucas Papademos a fait face à sa première journée d'action qui a rassemblé étudiants, professeurs, militants de gauche... dans les rues du pays.

Article rédigé par franceinfo avec AFP et Reuters
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Des manifestants dans les rues d'Athènes (Grèce), jeudi 17 novembre 2011. (LOUISA GOULIAMAKI / AFP)

C'était une journée test pour le nouveau gouvernement grec de Lucas Papademos. Presqu'un mois après les dernières mobilisations, quelque 40 000 Grecs ont défilé à Athènes et Salonique (nord), jeudi 17 novembre, selon la police. Ils ont manifesté contre l'instauration de nouvelles mesures d'austérité réclamées par l'Union européenne. 

Si les sondages montrent que près des trois quarts des Grecs soutiennent l'ancien vice-président de la Banque centrale européenne nommé Premier ministre le 11 novembre, le nouveau programme d'austérité passe mal auprès de la population, lessivée par quatre années de rigueur. 

La crainte de violences  

Cette journée d'action est intervenu dans un contexte particulier : le 17 novembre marque en effet l'anniversaire de la répression sanglante du soulèvement étudiant de 1973 par le régime des colonels, renversé l'année suivante. Les précédentes manifestations à l'occasion de cette date ont souvent été émaillées de violences. Quelque 7 000 policiers ont donc été déployés dans les rues d'Athènes.

Quelques incidents ont éclaté aux abords du Parlement et du siège de la police d'Athènes. Mais le défilé rassemblant des étudiants, des professeurs, des militants de la gauche communiste et radicale ainsi que des anarchistes, a traversé dans le calme le centre de la capitale.

Manifestation à Athènes contre le gouvernement Papademos - 17 novembre (REUTERS)

Les traditionnels slogans célébrant le soulèvement étudiant ont été actualisés pour dénoncer "la junte des banques, de l'Union européenne, du FMI", comme le proclamait une banderole dans une allusion directe à la politique d'austérité imposée à la Grèce surendettée par ses créanciers.

"Qu'est-ce que c'est sinon une junte ?"

Pour Efthymios, un lycéen de 18 ans, inquiet pour l'avenir de son pays, il s'agissait de sa première manifestation un 17 novembre ."C'est la première fois depuis que je suis né que je vois des gens chercher de la nourriture dans les poubelles", raconte-t-il.

Marita, 23 ans, étudiante à l'Ecole polytechnique, fait un parallèle entre passé et présent : "Le gouvernement actuel [de coalition] n'est pas issu des élections. Qu'est-ce que c'est, sinon une junte ?" Certains manifestants ont aussi déversé leur colère contre la participation de l'extrême droite au nouveau gouvernement derrière le mot d'ordre "A bas le gouvernement fascisant".

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