Daniel Bouton reste PDG de la Société Générale
Envers et contre tout. Malgré la crise qui secoue la Société Générale, Daniel Bouton n'a pas perdu la confiance des administrateurs. Ceux-ci l'ont confirmé, à l'unanimité, hier après-midi, à la tête de la banque. Daniel Bouton reste donc PDG, et Philippe Citerne, directeur général délégué.
Mais comme il y a tout de même un peu le feu à la maison, le conseil d'administration a désigné trois personnes chargées de gérer spécifiquement la crise : l'ancien PDG de Peugeot-Citroën, Jean-Martin Folz, entouré de Jean Azema et Antoine Jeancourt-Galignani -- des administrateurs indépendants.
La mission de ce comité spécial : "s'assurer que la gestion de la situation est bien conduite dans l'intérêt de l'entreprise, de ses actionnaires, de ses clients et de son personnel". En clair, vérifier que les montants et les causes des pertes records ont bien été complètement identifiés, et que des mesures sont prises pour éviter qu'elles ne se reproduisent.
Il est en revanche un dernier point sur lequel personne n'a pipé mot : l'éventuel délit d'initié qui se serait produit à la Société Générale : un membre du conseil d'administration a vendu le 9 janvier pour 85,745 millions d'euros d'actions. Le procureur de Paris a indiqué qu'en l'état le parquet n'ouvrirait pas d'enquête pénale, mais qu'il avait tout de même demandé l'avis officiel de l'Autorité des marchés financiers, l'AMF.
Alors que les rumeurs d'OPA se multiplient, notamment de la part de la rivale BNP Paribas, Daniel Bouton a de nouveau affirmé ce soir sur France 2 que sa banque pouvait rester indépendante, puisque "les capitaux sont là" et qu'elle est toujours "bénéficiaire", malgré les pertes annoncées de près de 7 milliards d'euros.
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