4 Vérités : Total ne va pas licencier mais moins recruter
Patrick Pouyanné est l'invité de Jean-Paul Chapel ce jeudi 21 janvier sur le plateau des 4 Vérités délocalisé à Davos (Suisse) où se tient le Forum économique mondial.
Le PDG de Total, Patrick Pouyanné, explique dans les 4 Vérités la plongée du baril de pétrole : "Il y a trop d'offres de pétrole. C'est le résultat d'un prix du baril très élevé pendant plusieurs années. La demande est bonne, mais il y a trop d'offres, les stocks augmentent et les prix baissent". Et d'ajouter : "L'Opep n'a pas réduit sa production parce que cette offre trop abondante vient principalement des États-Unis, qui est devenu premier producteur de pétrole depuis deux ans avec plus de 12 millions de barils par jour. Donc, l'Opep ne peut pas intervenir sur ce marché puisque la suroffre ne vient pas de ses membres".
"C'est une bonne nouvelle pour l'automobiliste. Le diesel a perdu plus de 30 centimes en un an. Ça fait du pouvoir d'achat en plus, reconnaît Patrick Pouyanné. Mais les plus petits producteurs de pétrole, l'Angola, le Nigeria, le Congo, le Venezuela ou l'Algérie, souffrent car le budget de ces États dépend beaucoup du pétrole donc ils doivent s'adapter avec le risque de problèmes sociaux dans ces pays-là".
"La présence de Valls est un beau symbole"
"La Bourse s'effondre notamment à cause de la Chine. Je crois que plus personne ne croit aux statistiques chinoises. Les marchés sont perdus. Il y a une extrême volatilité dans un monde très instable. Concernant Total, dont les bénéfices vont chuter de 20% environ en 2015, Patrick Pouyanné estime que c'est "une très bonne résistance du groupe, car chez Total, on ne fait pas que produire, on raffine aussi, on fait de la plasturgie".
Il assure qu'il n'y aura pas de licenciements secs chez Total. "Nous recrutons moins. Nous ne remplaçons pas toutes les personnes qui partent à la retraite. Cette politique fait qu'il y aura 400-500 salariés en moins dans les métiers pétroliers en France, 2 000 dans le monde. Nous sommes moins brutaux que BP par exemple, car je pense que les prix du brut vont remonter. Et il ne faut pas que l'emploi soit la variable d'ajustement". Pour le patron de Total, "c'est important que la France soit présente à Davos pour le Forum économique. C'est le signal que le gouvernement reconnaît le rôle des entreprises, que ce sont elles qui créent des emplois. La présence de Manuel Valls est un beau symbole".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.