Didier Lombard a annoncé mercredi qu'il renonçait à ses nouvelles fonctions de "conseiller" à France Télécom
L'annonce du maintien de l'ex-PDG au sein du groupe de télécom avait choqué les syndicats. Le ministre du Travail Xavier Bertrand avait estimé que si Didier Lombard restait, il devait être "bénévole".
Affaibli par une vague de suicides, Didier Lombard a été remplacé à la tête du groupe par Stéphane Richard, qui a pris ses fonctions le 1er mars.
La direction de France Télécom avait annoncé la semaine dernière que au côté de Stéphane Richard, le nouveau PDG qui prenait officiellement ses fonctions.
"A plus ou moins 10%, le salaire de M. Lombard sera de 500.000 euros bruts par an", estimait un responsable de la CFE-CGC/Unsa, qui se basait sur les salaires perçus à fonction ou responsabilité égales par d'autres hauts responsables de France Télécom. Le syndicat avait lancé une pétition intitulée "Lombard dégage !".
Le ministre du travail Xavier Bertrand avait suggéré mercredi que Didier Lombard soit conseiller à titre bénévole, estimant qu'il n'avait pas besoin de cette rémunération. Il avait rappelé que l'Etat était actionnaire et souhaité que cette position soit exprimée au conseil d'administration.
"Je ne suis pas d'accord avec ça (...). Quand on a le détail des éléments, je dis la chose suivante: c'est à France Télécom, ou à Didier Lombard, de réagir. Si on souhaite qu'il reste dans son activité, je pense qu'il peut le faire à titre bénévole", a déclaré le ministre du Travail.
Mardi soir, la présidente du Medef Laurence Parisot avait appelé Didier Lombard à se poser des "questions", suggérant implicitement qu'il devait quitter l'opérateur historique.
Didier Lombard, 69 ans, avait dû céder les rênes opérationnelles du groupe dès le 1er mars 2010 à Stéphane Richard, après avoir été fragilisé par une vague d'une trentaine de suicides de salariés -35- entre janvier 2008 et fin 2009. Il y avait réagi avec des propos manquant de tact et d'humanité. Aujourd'hui, le chiffre des suicides atteint la cinquantaine.
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