Coupes budgétaires : le CPF dans le viseur du gouvernement
Dans un centre de formation en logistique, la semaine de stage coûte 1 100 euros, mais Samir Mimouni n’a rien payé. Tout est financé par son CPF, son compte professionnel de formation. Dès 2024, les salariés devront participer avec leurs propres revenus à la formation, une mauvaise idée pour cet intérimaire, père de trois enfants : "S’il n’y avait pas le CPF, je ne pourrais pas être là", confie-t-il.
200 millions d'euros d'économies
Concernant le reste à charge pour le salarié, Bercy évoque 10%, un chiffre pas encore définitif. Tout sera précisé lors d’un décret en avril 2024. Bercy indique que les entreprises pourront, si elles le souhaitent, payer la somme due par les salariés et que les chômeurs ne sont pas concernés. Avec cette mesure, le gouvernement compte économiser 200 millions d’euros, sur un total de deux milliards pour le CPF. Plusieurs syndicats réagissent vivement. "Si le gouvernement cherche de l’argent, qu’il mette de l’ordre dans les 200 milliards d’aides publiques qui sont consenties chaque année aux entreprises sans conditions, ni évaluation", commente Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT. En 2023, plus d'un million de personnes se sont formées grâce à leur CPF.
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