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Depuis Paris, Alexis Tsipras dit non à l'austérité et à la loi Travail

Invité samedi à l'Elysée par François Hollande, le Premier ministre grec s'est érigé contre le néo-libéralisme qui, selon lui, fragilise l'Europe.

Article rédigé par franceinfo avec Reuters
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Le Premier ministre grec Alexis Tsipras et le président François Hollande, le 12 mars 2016 à l'Elysée à Paris. (DOMINIQUE FAGET / POOL)

Au lendemain de ses critiques contre la loi Travail, le Premier ministre grec, Alexis Tspiras, a redit samedi 12 mars son hostilité à l'austérité, liée selon lui à la montée de l'extrême droite, à l'issue d'une réunion des dirigeants sociaux-démocrates européens à l'Elysée. Le leader d'extrême gauche était convié avec une quinzaine d'autres dirigeants par le président socialiste français François Hollande.

Pour Alexis Tsipras, dont le pays doit affronter de concert de graves difficultés économiques et un afflux des migrants en provenance du Moyen-Orient, les crises "illustrent la ligne de séparation entre le conservatisme et le progrès." D'après lui, les forces progressistes doivent promouvoir le besoin d'un retour aux valeurs fondamentales de l'Europe que sont la solidarité, la démocratie, la cohésion sociale"; Il ajouté que "le catalyseur de l'euroscepticisme, c'est le néo-libéralisme et bien sûr l'extrême droite".

En Grèce, la flexibilité "a ramené au Moyen-Age les relations du travail"

La veille à Paris, Alexis Tsipras avait critiqué le projet du gouvernement français de réformer le Code du travail, qui suscite une levée de bouclier d'une partie de la gauche et des syndicats. "A chaque fois qu'on a instauré ce genre de politique de flexibilité, les résultats ont été catastrophiques, a commenté le chef du gouvernement d'Athènes. En aucun cas, cela ne renforce la compétitivité de nos économies (...) sinon le Bangladesh aurait la meilleure économie du monde. Cette logique a été imposée en Grèce (...) et cela a ramené au Moyen-Age les relations du travail. Tous ceux qui veulent imposer ce genre de réforme doivent réfléchir et peut être étudier le cas grec."

Interrogé samedi par la presse à ce sujet, François Hollande a déclaré ne pas avoir entendu ces critiques, et justifié la présence d'Alexis Tsipras à l'Elysée par son appartenance à la "famille" politique de la gauche.

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