Rupture conventionnelle : PSA veut débaucher pour mieux embaucher
Le constructeur automobile expérimente la toute nouvelle procédure de rupture conventionnelle collective pour 1 300 emplois. En échange, il promet d'embaucher autant de CDI, mais sur d'autres postes et d'autres profils. De quoi diviser les syndicats.
Des syndicats étaient reçus mardi 9 janvier au siège du groupe PSA Peugeot Citroën pour négocier une rupture conventionnelle collective. Une première en France. À la fin de cette journée de négociations, le projet de la direction, en concertation avec les syndicats, propose sur la base du volontariat la suppression de 1 300 emplois en rupture conventionnelle, et 900 en congé sénior. Par ailleurs, l'entreprise promet d'embaucher 1 300 CDI à des postes en manque de main-d'œuvre et 2 000 contrats jeunes.
"Anticiper les transformations majeures"
Débaucher et embaucher dans le même temps, c'est désormais possible grâce à la rupture conventionnelle collective. Pour le groupe PSA, "l'objectif est d'anticiper les transformations majeures, et de renforcer l'employabilité des salariés à chaque étape de leur vie professionnelle". Mais du côté des syndicats, le projet divise. Selon la direction, seuls les emplois dits "structurels", comme les commerciaux et les communicants, seront concernés par cette rupture conventionnelle collective. Selon nos sources, les syndicats représentant la majorité des salariés pourraient signer ce projet de rupture conventionnelle collective. Un accord indispensable pour son application. Réponse définitive le 19 janvier prochain.
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