Isabelle Kocher non renouvelée à la tête d'Engie : la question n'était pas "de savoir si c'est une femme ou un homme" pour Julien Denormandie
Le ministre de la Ville et du Logement était l'invité du "8h30 franceinfo" vendredi. Il a commenté l'éviction d'Isabelle Kocher, qui était la seule femme à la tête d'une entreprise du CAC 40.
"Madame Isabelle Kocher, on ne va pas juger son travail à l'aune de savoir si c'est une femme ou un homme", a déclaré vendredi 7 février sur franceinfo Julien Denormandie, ministre auprès de la ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, chargé de la Ville et du Logement, après la décision du conseil d'administration d'Engie de ne pas renouveler le mandat de sa directrice générale.
Un "faux débat"
Isabelle Kocher était la seule femme à la tête d'une entreprise du CAC 40, le club boursier des principales entreprises françaises. "Ce que je constate, c'est que le débat porte là-dessus. On parle d'une entreprise où il y a plus de 100 000 salariés, où les décisions à prendre sont essentielles, explique Julien Denormandie. Les décisions sont à prendre uniquement à l'aune de l'intérêt de l'entreprise et pas de savoir si c'est une femme ou un homme. Il ne faut pas avoir de faux débat".
La question de la parité entre les hommes et les femmes est un sujet important pour le gouvernement "qui a modifié la loi pour que les différences de salaires" n'existent plus, a insisté Julien Denormandie. "Le constat aujourd'hui n'est pas satisfaisant" en matière de parité. Le ministre a reconnu que son cabinet "n'était pas encore paritaire". En termes de discrimination à l'embauche, "l'État n'est pas du tout exemplaire. Ce sont des habitudes à changer. Aucune raison n'explique qu'il n'y ait pas de parité ou des formes de discrimination". Le ministre a estimé que "les efforts devaient être portés des deux côtés", dans les entreprises et par l'État.
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