La SNCF veut recruter plus de femmes
La SNCF peine à recruter des femmes. Comme chaque année, la compagnie ferroviaire a organisé une journée pour présenter les métiers qu'elle propose aux lycéennes et aux étudiantes.
"Grande entreprise française recherche désespérément candidates." Ce pourrait être une petite annonce de la SNCF, tant elle peine à recruter des femmes pour certains postes techniques, où la proportion de personnel est masculin grimpe jusqu'à 97%. D'où une journée annuelle de présentation de ces métiers à des étudiantes ou lycéennes, notamment celui d'agent de sûreté ferroviaire. franceinfo s'est rendu à Ermont, dans le Val-d'Oise.
Une proportion de 91% d'hommes chez les agents de sûreté
Tout était fait pour que la scène soit la plus réaliste possible. Dans une rame de train reconstituée, un agent de la sûreté ferroviaire intervient de manière musclée contre un faux voleur de portable. Seize élèves de seconde, en filière bac pro gestion-administration au lycée Gustave Eiffel d'Ermont, assistent un peu médusées à la démonstration. "Je n’imaginais pas que les agents interviendraient directement si quelqu'un me prenait mon téléphone", remarque Marty, qui a joué le rôle de la victime et se dit rassurée par la présence de la sûreté ferroviaire.
Le travail d’agent de sûreté ne se résume pas à ce type d’intervention. Il est même basé à 80% sur la communication et le dialogue, selon Guy. "Nous cherchons des gens calmes, équilibrés, bien dans leur tête, explique ce formateur, loin des clichés. On n’a pas besoin de champions du monde de karaté ou de gens prêts à faire feu dans tous les sens !"
On n’est pas des cowboys !
Aujourd’hui plus de 91% des agents de la sûreté ferroviaire sont des hommes. Pourtant, la profession ne leur est pas du tout réservée, martèle le formateur : "On a besoin autant de femmes que d’hommes. On est dans une société où il n’y a plus de métiers d’hommes et de métiers de femmes." Un message qui a malgré tout un peu de mal à passer, notamment auprès de Stacy. L’adolescente n'imagine pas devenir agent de sûreté. "Trop physique" dit-elle, mais "intéressant".
À l'inverse, une vocation est peut-être née chez Géraldine, impressionnée notamment par "le costume" des agents : gilet pare-balles, ceinturon équipé d'un holster pour une arme à feu, matraque télescopique et menottes. Pour devenir une future recrue, la jeune femme devra cependant supporter les dix-sept séances de formation physique, les cours juridiques, ainsi que l'apprentissage des techniques de tir, indispensables au métier agent de sûreté ferroviaire.
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