Des salariés de PSA font du raffut sous les fenêtres de Thierry Peugeot pour "réveiller les négociations"
Arrivés peu après 6h30 devant les
grilles de cet immeuble bourgeois du XVIe arrondissement de Paris, la
cinquantaine de salariés du site PSA d'Aulnay, promis à la fermeture, a déployé
une banderole où l'on pouvait lire "PSA Aulnay, réveillons le dialogue
social." C'est à coups de cornes de brume et de vuvuzelas que le président du
directoire du groupe automobile a été tiré du lit, au matin de la septième séance
de négociation sur l'avenir du site.
Mais le brouhaha n'a pas semblé déranger la quiétude des habitants de
l'immeuble : les rideaux sont restés tirés au troisième étage où, selon les
manifestants, réside Thierry Peugeot.
Les négociations du jour portent
sur l'accompagnement financier des 8.000 salariés dont les postes seront
supprimés d'ici 2014, date annoncée de la fermeture de l'usine
d'Aulnay-sous-Bois. Sur le site, la production a été presque totalement
paralysée mercredi à l'appel de la CGT, qui a lancé une grève reconductible
avec occupation des locaux.
Selon les représentants du personnel, en particulier aucune avancée n'a été
obtenue sur la question des pré-retraites à Aulnay et Rennes, les deux sites
visés par le plan de sauvegarde de l'emploi (plan social).
Les négociations entre syndicats et
direction sur le volet social de la restructuration ont commencé début
novembre. Le groupe PSA espère conclure un accord avant le printemps. Il assure
vouloir créer 1.500 postes dans le cadre de la réindustrialisation d'Aulnay, dont 600 par le groupe ID Logistics.
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